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Cumuler les guérisons expose des ecchymoses. Des structures murales de tailles variées sur lesquelles sont épinglées des milliers de perles colorées. Les nuances font écho à nos petits bobos. L’ensemble est d’autant plus vivant qu’il recèle aussi des pièces charnelles et des tissus intimes.

Les blessures physiques et émotionnelles façonnent notre identité. Leur accumulation pousse à la transformation – vers la guérison ou la déchéance. Exposer nos blessures, c’est se rendre vulnérable, et aussi une façon de connecter avec l’autre.

J’en veux plus. J’en ai trop, j’en veux plus. J’ai mal mais je n’arrête pas. J’en veux trop. Encore plus. C’est trop beau, c’est trop bon, j’aime trop ça, j’en veux encore.

Une bleue, une jaune, une grise, une mauve, une ronde, une large, une moins grosse, une de plus, encore une autre, j’en prends trop, je compense ailleurs, je cherche à me rééquilibrer en en rajoutant, même si c’est trop. C’est trop beau, ce serait encore mieux avec quelques-unes de plus, juste un peu, puis un peu plus, après j’arrête car j’ai mal, mais j’suis capable d’en prendre encore juste un peu. C’est trop je le sais, mais c’est pas si grave, mais c’est trop bon je ne peux pas arrêter, j’en veux encore, je suis fascinée de pouvoir en prendre encore, je repousse mes limites, est-ce que ça me fait grandir?

Des blessures comme autant d’occasions de guérir

Des ecchymoses façonnées de perles colorées