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À propos de Noha Abdelmoaty
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Noha Abdelmoaty (elle/she) est une artiste du mouvement originaire d’Alexandrie, en Égypte, où elle a grandi en dansant le Baladi, une forme de danse populaire profondément enracinée dans la culture égyptienne. Elle est titulaire d’une certification d’instructrice en danse Baladi délivrée par le Conseil international de la danse (CID) de l’UNESCO, grâce à une bourse d’études du Taqseem Institute. Depuis 2023, elle enseigne cette danse au Caire et à Montréal.
Son travail artistique explore les croisements entre traditions et identités multiples. Lauréate de la bourse Under the Tent du CERC de l’Université métropolitaine de Toronto, elle a créé une performance inédite de Baladi sur des airs celtiques anciens, en collaboration avec un groupe de musique traditionnelle. Ce projet a donné lieu à un court-métrage présenté au Musée Aga Khan de Toronto, suivi d’une performance de danse en direct.
Animée par un fort désir de collaboration et d’expérimentation, Noha a travaillé avec plusieurs artistes du mouvement à Alexandrie et au Caire. Elle s’intéresse aux liens entre les pratiques corporelles traditionnelles et contemporaines, et poursuit actuellement une formation en yoga, en flamenco et en danse de tournoiement, tout en continuant à s’impliquer activement dans les communautés artistiques et culturelles où elle évolue.

Démarche artistique de l’artiste (FAQ)
D’où viens-tu ? Dans quel lieu crées-tu ? Pour qui ?
Je viens d’Égypte, où j’ai grandi. Ma mère m’a transmis la danse en m’offrant un espace où je pouvais m’exprimer librement. La danse Baladi, pour moi, a quelque chose de magique. Elle me permet de rester connectée à moi-même et nourrit ma créativité, autant dans la manière dont je me perçois que dans ma façon de regarder le monde qui m’entoure. C’est un ancrage, une pratique vivante qui m’accompagne, me transforme et me soutient.
Quelles sont tes influences les plus importantes ?
Mes influences principales viennent des danseur·euse·s comme Soheir Zaki, Naeema
Akef, Taheyya Kariokka, Ibrahim Akef, Fifi Abdou, Neemat Mokhtar et Mona El Said.
Leurs gestes, leur musicalité et leur présence scénique m’ont profondément marquée.
Quelle est ta manière de travailler ? Avec quels matériaux travailles-tu ? Quelles sont tes méthodes/tes techniques artistiques ?
Ma démarche commence par l’apprentissage et l’écoute : il y a toujours plus à découvrir dans la richesse du Baladi — ses styles, ses rythmes, ses multiples façons d’être habité. J’aime apprendre à travers le corps, les histoires, la musique et les échanges. J’utilise souvent ce qui m’entoure : un livre posé sur la tête pour travailler l’équilibre, un foulard pour explorer le mouvement fluide, ou un regard pour jouer avec l’énergie.
J’aime expérimenter avec les sensations, les vibrations internes et les isolations fines. Il m’arrive de mettre une musique que je ne connais pas du tout, et de danser sans intention chorégraphique — simplement pour explorer ce que mon corps ressent, ce lien direct entre le son et le mouvement.
J’intègre aussi, dans mes ateliers, des improvisations guidées, des exercices en groupe et des explorations rythmiques avec les sagat. Mon approche valorise la diversité des corps et des expériences : chaque geste devient une manière unique d’habiter le monde.
Peux-tu nous parler d’un de tes projets qui te tient à cœur ?
Un projet qui me tient à cœur est celui réalisé dans le cadre de la bourse Under the Tent à l’Université métropolitaine de Toronto. J’ai exploré, à travers la danse Baladi, ce que signifie appartenir — ou ne pas appartenir — au multiculturalisme canadien. Pour cela, j’ai dansé sur de la musique celtique ancienne, en collaboration avec un groupe de musique traditionnelle.
Ce croisement entre rythmes égyptiens et mélodies celtiques a donné naissance à une performance qui a été filmée, projetée au Musée Aga Khan à Toronto, puis présentée en direct. Ce projet m’a confirmé mon désir de créer des espaces de dialogue, de mémoire et de réinvention à travers le corps et la danse. Ce mélange entre enracinement et ouverture est au cœur de ma démarche artistique.
Peux-tu nous raconter un fait amusant sur toi ?
J’adore apprendre des langues ! Je parle l’arabe, l’anglais, l’espagnol et le français — et je continue toujours à explorer de nouvelles sonorités et manières de penser à travers les langues.
